Dan Houser, cofondateur de Rockstar Games, multiplie actuellement les interviews pour promouvoir son nouveau roman de science-fiction A Better Paradise. Invité sur Virgin Radio UK, l’auteur a profité de l’occasion pour aborder plusieurs thèmes sensibles.
Interrogé sur la montée en puissance de l’intelligence artificielle générative, Houser n’a pas mâché ses mots. Selon lui, ceux qui défendent une utilisation débridée de l’IA ne représentent ni la créativité ni l’humanité qu’ils prétendent protéger.
Il explique que certains promoteurs de ces technologies « veulent imposer leur vision de l’avenir comme si elle était supérieure », alors qu’ils manquent, selon lui, de sensibilité artistique. Il va même plus loin en affirmant que l’évolution actuelle pousse l’humanité « dans une direction inquiétante », entre les mains d’acteurs qui ne reflètent pas réellement ce que signifie être humain.
Houser s’est également montré pessimiste quant au futur de l’IA, prédisant une sorte d’effondrement interne. Pour lui, l’IA risque de tourner en rond, absorbant des données de plus en plus contaminées par ses propres productions. Il compare ce phénomène à la crise de la vache folle : « nourrir quelque chose avec ce qu’elle produit elle-même finit par la rendre malade ».
Plus tard dans l’entretien, l’auteur est revenu sur les polémiques qui ont longtemps entouré GTA. Il accuse les autorités américaines d’avoir utilisé la série comme cible facile pour détourner l’attention d’autres industries.
Selon Houser, Hollywood était intouchable d’un point de vue économique, et s’attaquer au rap soulevait des enjeux raciaux sensibles. Les jeux vidéo, eux, représentaient un terrain pratique : « un domaine mal compris, parfait pour en faire un responsable idéal ».
